La semaine écoulée (semaine 42) vient de voir un record déplorable être battu par mes élèves. Avec 26 % de cours annulés le jour même, on frise le ridicule, surtout lorsque l'on regarde attentivement les excuses d'annulations de cours.
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, puisque je l'ai déjà fait dans un article l'an passé, que vous retrouverez en cliquant ici. Mais voici quand même quelques rappels à l'ordre, basés sur des critères pédagogiques, sous forme de réponses à des réflexions courantes.
La plupart de mes élèves ont de mauvaises notes, ou des notes très moyennes. Depuis quand un élève qui a de mauvaises notes est capable de savoir seul ce dont il a besoin ? Par définition, si on a besoin de moi, c'est qu'il y a une raison, non ?
On ne va pas en classe pour avoir des notes, mais pour apprendre. Et éventuellement préparer un diplôme ou un concours sur le long terme. Et ce n'est pas en raisonnant sur le court terme qu'on y arrive. Donc justement, si "pas de DS cette semaine", c'est l'occasion parfaite de retravailler les mauvaises notes des semaines précédentes, ou revoir des bases des années précédentes, ou encore de la méthodologie. C'est le principe fondamental de la régularité de cours.
Mêmes remarques. Et donc travailler sur le long terme n'existe pas ? Annuler une séance parce que "je n'ai pas avancé depuis la dernière fois", n'est valable que pour les élèves qui ont eu plus de 16/20 à tous les derniers DS, et qui n'ont vraiment rien à travailler.
Dans le fond, moi non. Je suis payé et je gagne du temps pour autre chose. Mais les parents qui sont quand même facturés pour un cours annulé le jour-même pourront être un peu (beaucoup) énervés. Et les élèves qui attendent de pouvoir bénéficier d'un créneau intéressant et qui ne peuvent pas s'organiser le jour même pour prendre le créneau annulé ; eux-aussi peuvent être énervés et frustrés.
Il y a une différence fondamentale entre "pouvoir" et "vouloir". Si à chaque fois que vos parents n'allaient pas au travail à cause d'un petit mal de tête, d'une grosse fatigue ou d'un nez qui coule, et n'étaient pas payés ; vous n'auriez plus d'iPhone, plus de PS4, plus d'habits sympas, et plus le droit de passer votre permis.
J'ai 3 de mes élèves qui ont des "vrais" problèmes de santé, dont deux qui se déplacent en béquilles et qui font des efforts monstres pour me voir en cours particuliers. Mais à chacun ses priorités...
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